
Elle regroupe l’ensemble des activités qui optimisent les mouvements de marchandises qui ont lieu lors du dernier kilomètre, à savoir le sprint final menant ces marchandises à bon port. Ravitaillement des boutiques et magasins du centre-ville, livraisons aux particuliers, transport des déchets, transports publics ou encore approvisionnement des chantiers : la logistique urbaine organise tous ces flux urbains, et vient participer au dynamisme et au bon fonctionnement de la ville.
Car le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du monde sur les routes de nos villes ! Depuis quelques années, et notamment avec l’essor du e-commerce et de la montée en puissance des livraisons aux particuliers, les activités liées au transport de marchandises en ville explosent. Elles représentent aujourd’hui 20% du trafic urbain routier global, et posent de nouveaux défis pour la ville.
La logistique urbaine est avant tout un défi économique, mais c’est aussi un défi environnemental. L’ADEME, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, estime que les flux de marchandises utilisent aujourd’hui majoritairement le diesel, et génèrent 25 à 30 % des émissions de CO2, et 40 à 50% des particules fines liées au transport urbain. La logistique urbaine devient alors un levier de transition énergétique pour des transports de marchandises plus responsables, notamment avec l’utilisation d'énergies alternatives au diesel et le développement d’autres types de transports.
En définitive, dites-vous qu’une ville où l’on circule mieux, c'est une ville où l’on vit bien. Et c’est tout l’objectif de la logistique urbaine !
Alors pour anticiper cette nouvelle gestion des déplacements urbains, Bouygues Bâtiment France a déployé de nouveaux moyens de stockage de matériaux et leur transport vers ses chantiers.
Une plateforme de livraison déportée, appelée aussi PLD et déployée à Fleury-Mérogis, a permis de stocker le matériel de différents sous-traitants et fournisseurs en commun sur le même site. Ce matériel, livré en quantité “industrielle”, est ensuite recomposé sur la plateforme de livraison déportée pour être acheminés en flux tendus sur le chantier, limitant ainsi les zones de stockage et les dégradations. En définitive, la PLD limite le gaspillage des matériaux, apporte souplesse, fiabilité du planning et qualité d’exécution aux chantiers.
À présent, imaginez partir de cette PLD par voie fluviale chargée de 280 tonnes de matériaux, l’équivalent de 14 poids lourds, permettant de livrer sur les chantiers une plus grande quantité de matériels et matériaux sans encombrer les routes franciliennes. La péniche est conçue pour la distribution urbaine, elle est à ce titre auto-déchargeante : il n’y a donc plus besoin d’outils de manutention sur le quai lors du déchargement des matériaux. Un bateau peut aussi être utilisé comme du stock flottant en centre-ville afin de réduire les temps d’approvisionnements des chantiers sur les matériaux les plus courants.
Du point de vue de l’impact environnemental, le bateau utilisé est un des plus économes en carburant, et un cousin du même type arrivera en septembre 2022 avec une propulsion 100% électrique alimentée par de l’hydrogène vert.
Réduction du trafic routier, émissions faibles et utilité évidente pour les chantiers : cette plateforme de livraison déportée associée au transport fluvial est un exemple qui répond parfaitement aux défis des transports urbains, et que le groupe Bouygues déploiera à l’avenir sur un maximum de chantiers.
Nous en sommes aujourd’hui convaincus : le futur de nos villes passera par une logistique vertueuse et responsable.