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Biodiversité : si on reconnectait les citadins à la biosphère ?

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Le podcast
Temps de lecture : 5 minutes

Quel citadin n’a jamais caressé le rêve de quitter son appartement, perché au quatrième étage, d’où lui parvient l’agitation urbaine, si caractéristique des grandes villes ? 

Pollution sonore, pots d’échappement, foules, circulation… La ville est souvent décrite comme étant aux antipodes de la sérénité, du calme, de l’environnement naturel...  Alors, comment reconnecter les citadins à la biosphère ? Comment penser de nouveaux projets de bâtis sans mettre en péril les espèces animales et végétales ?

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    Qui n’a jamais, un jour, caressé le rêve de quitter son appartement, perché au 4e étage d’un immeuble, d’où parvient l’agitation urbaine, si caractéristique des grandes villes ?

    Pollution sonore, pots d’échappement, foules, circulation… La ville est souvent décrite comme étant aux antipodes de la sérénité, du calme, de l’environnement naturel...

    Et nous, citadins, oublions trop souvent que la ville abrite la biosphère, le tissu indispensable à la vie, mais qui s’érode depuis bien trop longtemps.

    La biophilie s'invite dans nos villes

    Fort heureusement, depuis quelques années, la biophilie s’est invitée dans nos villes. Derrière ce mot énigmatique, il y a des femmes et des hommes qui veillent à reconnecter les citadins avec la nature, à protéger la biodiversité. Car chacun le sait, l’impact de l’Homme sur la dégradation des écosystèmes vivants n’est plus à démontrer.

    Préserver les espèces animales et végétales revient donc à les laisser circuler, s’alimenter, se reproduire et ainsi maintenir leur cycle de vie.  Les inviter dans les villes, c’est aussi la promesse de réduire le risque climatique, d’améliorer notre capacité d’approvisionnement et de générer du bien-être pour tout un chacun.

    Quand on est acteur de la ville, promoteur ou constructeur, intégrer ces défis à des projets de quartiers ou de bâtiments implique de changer de paradigme. C’est le projet qui doit s’adapter au site, à son environnement et non l’inverse.

    Autrement dit, un certain nombre de questions doivent être posées avant même la conception du projet : comment choisir le site ? Comment limiter au mieux son impact écologique ? Comment préserver les espèces vivantes dès la phase de construction ? Comment les accueillir ?

    Pour être à la hauteur du défi, les acteurs de l’immobilier et de la construction doivent donc réinventer leur métier et travailler au contact d’écologues, de paysagistes ou même d’anthropologues !

    Dans cette optique, Bouygues Bâtiment France travaille main dans la main avec sa filiale Elan, et ses écologues, pour redonner un souffle vivant à nos villes.

    Écologue, ce métier qui ne vous dit peut-être rien

    Il consiste à étudier, comprendre et appliquer la science de l’écologie. À ne pas confondre avec l’écologiste, dont l’approche est politique.

    Le travail de l’écologue est de passer aux cribles les sites qui s’apprêtent à accueillir un chantier, de veiller à ce qu’aucune espèce rare ou protégée ne soit présente sur les lieux. Voire de chercher à compenser son habitat.

    En bref, c’est un travail d’observation et d’analyse de chacune des spécificités propres au futur emplacement de construction. Par la suite, l’écologue peut intervenir dans la rédaction du cahier des charges aux côtés du maître d’ouvrage. Une fois la direction adoptée, c’est à l’architecte et au paysagiste de reprendre le flambeau et d’appliquer les recommandations de l’écologue.

    Mais le travail de l’écologue ne s’arrête pas là. Selon les projets, il peut faire de la pédagogie sur le chantier ou auprès des futurs usagers, en organisant, par exemple, des ateliers sur l’entretien d’un potager partagé.

    L'agriculture urbaine pour un ville vertueuse

    Parmi les recommandations de l’écologue, il y a l’agriculture urbaine car elle permet de reconnecter les habitants avec la ville, en ayant une activité à laquelle ils peuvent participer.

    Quand l’agriculture urbaine ne crée pas du lien social ou une nouvelle dynamique de quartier, elle permet aux habitants de cultiver eux-mêmes leurs produits, de consommer du bio de qualité et de limiter leur empreinte carbone.

    Ces projets d’agriculture urbaine, on les retrouve souvent dans ce qu’on appelle des éco-quartiers.

    Le projet Îlot Fertile, développé par Linkcity Ile-de-France et réalisé par les équipes de Bouygues Bâtiment Ile-de-France, en est le parfait exemple. Véritable démonstrateur de la ville durable, il s’agit du premier quartier zéro carbone de Paris.

    Le projet est né de l’initiative lancée par Réinventer Paris. L’objectif est de transformer d’ici 2022 l’ancienne friche urbaine Eole-Evangile au Nord Est de Paris, au pied  de la gare Rosa Parks, en un terrain multi-fonction de 35 000 m2. C’est la promesse de la réintroduction de la nature en cœur de ville.

    La promesse d’un espace de vie commun éco-responsable.

    Au centre du site, une rue jardin, autour de laquelle s’articulera l’ensemble des bâtiments. Ces édifices auront vocation à être des logements,  pour les familles, les jeunes travailleurs et les étudiants, mais aussi des bureaux, des commerces de proximités, un centre sportif UCPA associé à une auberge de jeunesse, un centre logisitique du dernier kilomètre, un hôtel et un incubateur de start-ups.

    Dans le haut des façades d’immeuble, des nichoirs seront installés pour des oiseaux migrateurs des villes : les martinets noirs. Les citadins pourront entendre dans les rues les cris de ces oiseaux quand ils arriveront d’Afrique pour se reproduire et avant qu’ils ne repartent à la fin de l’été.

    Avec des projets comme l’Ilot Fertile, la ville durable passe progressivement du concept à la réalité. À leur échelle, ces projets participent à dessiner un avenir meilleur pour tous les êtres vivants et à créer une dynamique positive dont notre monde a tant besoin. A nous reconnecter avec le vivant, avec la biosphère.